memorandum © Emmanuel Valette
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Para la otra vez que lo mate . . . le prometo ese laberinto, que consta de una sola linea recta y que invisible, incesante.
(La prochaine fois, je te tuerai... Je te promets ce labyrinthe qui consiste en une seule ligne invisible et infinie)
La mort et la boussole (1942) Jose Luis Borges
Lorsque nous essayons d'arrêter le temps derrière nos yeux clos, assistons-nous au défilement d'un album de rémanences ou à la vision d'une cascade figée, d'accidents gelés ?
Qui peut dire ce qu'était la mémoire avant que n'existe la photographie ?
Qui viendra remplacer le souvenir issu de l'expérience, alors que les nouvelles technologies ont déjà dépassé la vitesse de perception et le seuil de la compréhension humaines ?
Quels sens notre précieuse mémoire peut-elle préserver des ravages de l'efficience renouvelée de la machine?
Nous sommes en face de la cascade, attendant le meilleur moment pour y plonger. La forêt sûre et protectrice des souvenirs n'est plus. Les réminiscences nostalgiques des jours heureux comme les doux rêves de souvenirs à venir, tous sont à l'aplomb du néant, plongeant vers un labyrinthe sans horizon.
Rendez-vous sous la cascade !
Une scène nue est divisée par un mur infranchissable et translucide d'où jaillit une cascade d'images. Après l'avoir escaladé, les acteurs sont catapultés, changent de dimensions et se croisent au gré des glissements de temps.
Combinant nouveaux médias, danse et narration fragmentée, memorandum explore les dimensions floues de la mémoire qui perturbent et érodent de manière indiscrète l'expérience de notre vie.
memorandum a été présenté pour la première fois par le Manège, Scène Nationale de Maubeuge, le 8 octobre 1999, il a évolué au cours des diffusions et résidences qui ont suivi.
La version définitive a été créée au Nouveau Théâtre National de Tokyo le 27 novembre 2000.
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