Le langage de l’information classique est le BIT (chiffres binaires) –– 0 ou 1, à savoir l’élément fondamental de notre jugement et de notre réflexion logique.

Le langage de l’information quantique est le QUBIT (chiffres binaires quantiques) –– 0 et 1 simultanément superposés, et donc une façon nouvelle de saisir la vérité de la nature à la très petite échelle subatomique –– comme les comportements des photons ou des électrons.

Lorsque nous tentons d’observer une particule subatomique, nous ne pouvons connaître à la fois sa position et sa vitesse. Une fois que nous avons observé sa position, nous obtenons les informations qui lui sont liées mais perdons celles concernant sa vitesse. Avant cette observation, la même particule subatomique était en effet située, dans le même temps, dans toutes les positions possibles, ce que l’on appelle « état de superposition ».

En résumé, notre observation détermine la position. Elle est incroyablement contre-intuitive et dépasse le champ ouvert à la compréhension humaine. Personne ne peut connaître la véritable nature de la nature. A une échelle si extrêmement réduite, nous ne pouvons appréhender qu’une unique valeur d’un unique paramètre, parmi les infinis caractères de la nature.

Le BIT est numérique. Le QUBIT analogique –– analogue à la nature.
Le BIT est discret. Le QUBIT est continu –– un continuum.
L’informatique quantique consiste à lire le comportement des particules subatomiques à l’aide du langage QUBIT : La nature calcule, nous la déchiffrons.

La nature est toujours ici et là. Nous essayons à toute force de comprendre et de démystifier la nature de la nature en nous servant de nos connaissances scientifiques, tout en en faisant néanmoins partie. La nature est impensablement vaste –– de l’atome à l’univers. Des codes ésotériques resteront secrets et extérieurs à la compréhension humaine, peut-être pour toujours. superposition s’inspire de ces réflexions et tente, imprudemment et idéalistement, d’explorer ce nouveau type d’information au moyen de l’art.

Concept, direction et musique
Ryoji Ikeda

En collaboration avec
Stéphane Garin
Amélie Grould
(performeurs)

Réalisation graphique, programmation et système informatique
Tomonaga Tokuyama
Norimichi Hirakawa
Yoshito Onishi

Dispositif optique
Norimichi Hirakawa

Régisseur général
Thomas Leblanc

Coordination technique
Tomonaga Tokuyama

Avant Première : 5 août 2012, ZKM (Karlsruhe, DE)
Première mondiale : 14 au 16 novembre 2012, Centre Pompidou / Festival d'Automne à Paris (FR)

Commande du Festival d'Automne à Paris pour la partie musicale

Créé et développé en résidence à l'EPPGH La Villette (Paris, FR), [YCAM] Yamaguchi Center for Arts and media (JP) et ZKM (Karlsruhe, DE)

Production : Ryoji Ikeda Studio, Quaternaire (FR), Forma (UK)

Coproduction : Festival d'Automne à Paris (FR), Les Spectacles Vivants-Centre Pompidou (Paris, FR), the Barbican (Londres, GB), Concertgebouw Brugge (BE), Festival de Marseille (FR), EPPGH La Villette (Paris, FR), Kyoto Experiment (JP), ZKM (Karlsruhe, DE), STRP Art and Technology Festival (Eindhoven, NL), Stereolux / Festival Scopitone / le lieu unique (Nantes, FR)

Avec la participation du DICRéAM-CNC (FR)

Diffusions :
Epidemic (Richard Castelli, assisté de Chara Skiadelli, Florence Berthaud, Claire Dugot)