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dumb type
pH — installation
La performance pH inaugurait en 1990 un dispositif scénique d'un genre inédit : une fosse centrale était balayée sans relâche par deux poutres mobiles contrôlées par ordinateur. Celle en hauteur était équipée d'outils de surveillance et de projecteurs de diapositives. Suspendue à proximité du sol, la seconde émettait une vive lumière semblable au scanner d'un photocopieur géant. Parfois contraints de se coucher pour passer en dessous, les performeurs se laissaient examiner par cette technologie inquisitrice, version futuriste du contrôle d'identité, pointant déjà la conversion de nos individualités en données numériques. Emprunté à la chimie, le titre pH évoque le potentiel hydrogène qui mesure les treize degrés d'acidité ou d'alcalinité d'un corps. La performance était ainsi structurée en treize oppositions : public/privé, offensif/défensif, masculin/féminin... Pour Dumb Type, la société japonaise était alors bloquée dans l'état médian d'une neutralité invivable. Simplifiée et en partie réactivée ici, la machinerie de pH continue d'évoquer les pressions d'une société sous contrôle

Présentée pour la première fois du 20 janvier au 14 mai 2018, dans le cadre de ACTIONS+REFLEXIONS (exposition solo de Dumb Type), Centre Pompidou-Metz (FR).